Chapitre 13

 

LE CHÂTEAU VIVANT

 

 

Pratcus sentait que les demi-orques commençaient à fléchir, derrière lui. Il les encouragea avec entrain, de ses armes et de ses prières. Il demanda à son dieu de bénir ses alliés et de leur envoyer des ondes de magie guérisseuse pour soigner leurs blessures.

Hélas, ils peinaient. Arrayan projeta des éclats d’énergie magique et destructrice, mais son répertoire commençait à s’amenuiser. Nombre de ses attaques n’étaient plus que des tours de magie, des sorts mineurs qui ne faisaient que gêner l’ennemi, sans lui nuire vraiment. Nul ne pouvait remettre en cause la détermination et la bravoure d’Olgerkhan, qui résistait, dur comme un roc, contre l’afflux d’adversaires, du moins au départ. Le gros demi-orque en vint à ressembler à un tas de sable, tant il ployait sous l’effort. Même sa masse semblait réduite.

Quelque chose n’allait pas. Pratcus en était certain. Soit ces deux-là se révélaient bien moins redoutables qu’ils le semblaient, soient ils perdaient bien trop vite leurs forces.

Les gargouilles le sentaient, elles aussi. Leurs attaques se faisaient plus directes et furieuses. Pratcus tomba en arrière tandis qu’un volatile passa au-dessus d’Olgerkhan, dont la parade un peu molle fut bien incapable de l’intercepter, avant de plonger vers le prêtre.

Pratcus leva les mains en l’air, dans un geste défensif, s’attendant à être écrasé, quand il remarqua que la gargouille s’agitait étrangement. Alors que le nain plongeait sur le côté, la créature ne réagit pas. Elle poursuivit sa trajectoire, puis tomba face contre terre.

Pratcus écarquilla les yeux en remarquant deux flèches à plumes fichées dans le flanc de la bête morte. Le nain rampa vers la lisière nord de la colline. Ses deux autres compagnons se battaient furieusement. Ellery couvrait Mariabronne. Sa puissante hache fendait l’air pour trancher les membres de toute gargouille qui osait s’approcher. Sous la protection de la guerrière, Mariabronne, le légendaire Vagabond de la Vaasie fit usage de son arc mortel et envoya des bordées de traits dans le ciel nocturne. Chacun faisait mouche et se plantait dans la peau d’un ennemi.

— J’ai besoin de vous ! cria Pratcus.

Les deux héros répondirent aussitôt à l’appel du nain vers lequel ils se précipitèrent. Leurs mouvements étaient parfaitement coordonnés : Ellery contournait Mariabronne, protégeant ses arrières et ses flancs, tandis que l’arc du Vagabond décimait les gargouilles qu’il abattait en nombre.

Ils rejoignirent vite Pratcus ; Olgerkhan était sur le point de s’écrouler. Un genou à terre, le demi-orque avait peine à se défendre contre un ennemi qui l’aurait rapidement tué si Mariabronne ne lui avait pas envoyé une flèche dans la gorge.

Près du gros guerrier se tenait Arrayan, à court de sorts, dague en main. Elle agita sauvagement son arme, mais ses mouvements étaient déséquilibrés et exagérés. Chacun de ses coups créait dans ses défenses une faille que n’importe quel guerrier novice aurait pu exploiter facilement.

Ellery bondit au côté d’Arrayan tandis que les gargouilles fondaient sur la femme demi-orque, prêtes à la serrer dans une étreinte mortelle.

Son élan fut coupé par un impact en hauteur de la hache de la guerrière qui s’enfonça profondément dans le torse de la bête.

Arrayan trébucha en arrière avec un cri strident et tomba à terre. Ellery vit approcher une deuxième créature et tenta désespérément d’arracher sa hache de la plaie qu’elle avait ouverte. Hélas, elle restait fichée dans les côtes du cadavre. Ellery se protégea de son bouclier, mais elle se savait vulnérable.

Le hurlement de la gargouille ne fut pas un cri de triomphe, mais de douleur et de surprise, car deux flèches venaient de lui transpercer le poitrail.

Ellery parvint à jeter un coup d’œil en arrière pour adresser un signe de tête approbateur à Mariabronne.

Le Vagabond n’en vit rien, car il visait déjà sa cible suivante, arc bandé, prêt à décocher un projectile.

Près de lui, Pratcus poussa un soupir de soulagement.

 

* * *

 

Athrogate n’atteignit pas l’orbe à temps. Impuissant, Entreri aperçut les quatre gargouilles disparaître dans les ténèbres. Aussitôt, des cris s’élevèrent, des griffes lacérèrent la chair, dans une cacophonie de rugissements, pour se fondre en un macabre chant de mort.

— Jarlaxle, murmura Entreri, qui comprit qu’il était seul, de nouveau.

— Ils travaillent vraiment comme des sagouins, commenta une voix familière.

Entreri faillit sursauter en remarquant la présence de l’elfe noir à côté de lui.

Jarlaxle tenait une fine baguette métallique ornée d’un rubis. Il la tendit en prononçant un mot de commande. Un petit feu jaillit de la sphère de ténèbres.

En comparant l’angle d’attaque de la boule féroce et l’approche d’Athrogate, Entreri eut presque l’impression que le drow lançait le globe au nain hurlant. L’assassin songea à mettre Athrogate en garde, mais il savait que son appel ne pourrait détourner le guerrier déterminé.

La sphère disparut dans les ténèbres.

Ainsi que le nain.

Un embrasement illumina la nuit, surgissant de l’orbe. Ensuite, les ténèbres disparurent pour faire place à six gargouilles fumantes qui gisaient à terre.

Athrogate jaillit en courant de l’autre côté, des nuées de fumée dans son sillage.

— Il est dur, ce petit bonhomme, commenta Jarlaxle.

— Ce n’en est que plus dommage, dit Entreri.

 

* * *

 

En face, Canthan sortit la tête de sa poche extra-dimensionnelle pour observer la bataille d’un œil très amusé. Il vit Ellery et Mariabronne se précipiter à la rescousse du nain prêtre et des deux demi-orques, et fut distrait par le cri d’Athrogate – il passait son temps à hurler, celui-là – tandis que le nain fonçait vers une sphère de ténèbres.

Canthan savait que c’était un orbe drow. Et si l’elfe noir se trouvait dedans, le sorcier ne pouvait qu’espérer que les gargouilles travaillent rapidement pour lui.

Une scène familière passa dans son champ de vision, de droite à gauche. Son regard revint vite en arrière pour observer l’elfe noir à côté d’Entreri, baguette en main.

Ce coup d’œil fit grimacer Canthan devant son allié bourru ; mais c’était une mimique instinctive, et elle n’était due à aucune compassion pour le nain.

Athrogate surgit bien évidemment de la boule de feu, fumant et jurant à tout-va.

Canthan ne lui accorda guère d’attention, car ses yeux se portèrent de nouveau sur Jarlaxle. Qui était donc cet elfe noir ? Et qui était son mortel compagnon ? Celui qui se trouvait sur l’immonde charnier de gargouilles crevées ? Le sorcier ne se mentit pas : il était impressionné. Canthan servait Knellict depuis de nombreuses années. Dans la hiérarchie de la citadelle des Assassins, la survie impliquait de ne jamais sous-estimer ni ses amis ni ses ennemis.

— Pourquoi es-tu venu, drow ? murmura Canthan, dans l’air nocturne.

À cet instant, Jarlaxle se tourna vers lui et remarqua sa présence, car il pencha son large chapeau à plume.

Canthan se mordit la lèvre en se maudissant pour cette erreur. Il aurait dû se jeter un sort d’invisibilité avant de sortir la tête.

Mais le drow l’aurait vu de toute façon, sans doute.

Il poussa un soupir désespéré et saisit la corde, avant d’atterrir sur ses pieds. En balayant les alentours du regard, il se rendit compte que la bataille était terminée, les gargouilles détruites. D’un claquement de doigts, il abandonna sa poche extra-dimensionnelle.

 

* * *

 

— Le château est vivant, dit Olgerkhan.

Plié en deux, il haletait et soufflait. Les autres eurent l’impression qu’il tenait à peine debout et qu’il allait tomber à genoux. À son côté, Arrayan posa une main sur son épaule, tout aussi épuisée.

— Et déjà, d’autres gargouilles sont en train de… croître, déclara le vieux Wingham en escaladant la face nord de la colline. Sur les contreforts, je veux dire. Au moment où cette force s’envolait dans la nuit, une autre commençait à prendre forme à sa place.

— Eh bien, voilà un événement formidable, commenta Canthan.

— Il faut détruire la forteresse, déclara Pratcus. Par la volonté de Moradin, une telle abomination ne devrait pas exister ! Mais je devine que Dumathoïn voudrait découvrir comment procède la magie de l’endroit.

— Un haut mur de fer et de pierre…, fit Mariabronne. Le démolir ? Palischuk a-t-il la capacité de se lancer dans une telle entreprise ?

À en juger par son ton, c’était une question purement rhétorique.

— Nous avons de la chance que ce groupe soit venu vers nous, déclara Wingham. Quels ravages aurait-il pu infliger au peuple crédule de Palischuk ?

— Ses habitants sont prévenus, désormais, admit le Vagabond. Nous allons établir les défenses.

— Ou préparer la fuite, railla Athrogate.

— Le roi Gareth enverra une armée, au besoin, affirma Ellery. Pratcus a raison. Cette abomination n’est pas tolérable.

— Ne serions-nous pas tous fous d’attaquer une tortue par sa carapace ? hasarda Jarlaxle.

Tous les regards se tournèrent vers lui, surtout celui d’Entreri.

— Tu as une meilleure idée ? s’enquit Athrogate.

— J’ai l’expérience de ces créations de Zhengyi, expliqua le drow. Mon ami et moi avons vaincu une tour qui ressemblait à ce château, mais en bien plus petit, naturellement, dans les environs d’Héliogabale.

Athrogate arqua les sourcils.

— Vous étiez là-bas ? s’enquit-il. Quelques jours avant que vous… que nous partions avec cette caravane vers le Défilé héliotrope ? Cette grosse bagarre qui a eu lieu à l’est ?

— Oui, mon bon nain, répondit Jarlaxle. Moi-même et mon ami Entreri ici présent avons abattu l’édifice et ses mignons du mal.

— Bwahaha !

Entreri se contenta se secouer la tête tandis que Jarlaxle s’inclinait.

— Le meilleur moyen de gagner, fit le drow en se redressant, c’est de passer par l’intérieur. De pénétrer la coquille en rampant vers le ventre mou.

— Mou ? En voilà un terme, intervint Entreri, troublé et perplexe.

Jarlaxle remarqua que son ami était mécontent et plus que méfiant. Ses yeux sombres lui envoyaient des éclairs.

— Nous t’écoutons, mon bon drow, lança Mariabronne.

— Le château a un roi, une force de vie qui le tient debout, expliqua Jarlaxle, même s’il ignorait s’il était en danger ou non.

Certes, la tour d’Héliogabale s’était écroulée quand le joyau avait été arraché du livre, et les sœurs lui avaient dit que tuer la liche aurait donné le même résultat. En vérité, il ne pouvait que deviner ce qu’était ce château. Si la structure était tellement plus grande, qu’en était-il de son « roi » ?

— Si nous détruisons cette force de vie, la tour, le château, seront anéantis, poursuivit le drow. Et il n’en restera qu’un tas de cailloux et de débris métalliques à livrer aux forgerons et aux tailleurs de pierre.

Il remarqua qu’Arrayan et Olgerkhan s’agitaient tous les deux, visiblement mal à l’aise.

Une réaction éloquente.

— Il vaudrait peut-être mieux alerter le roi Gareth, répondit Mariabronne, sceptique.

— Maître Wingham peut envoyer des messagers de Palischuk pour ce faire, dit la commandante Ellery, Pour l’heure, notre objectif est clair : franchir la carcasse et entrer dans le ventre mou.

— Elle a parlé ! clama Athrogate.

— En effet, mon bon nain, répliqua Ellery. Je pénétrerai dans le château à l’aube.

Elle s’interrompit et regarda chacun des autres.

— Si je vous ai amenés ici, reprit-elle, c’est justement pour répondre à une telle éventualité. L’ennemi se trouve devant nous. Palischuk ne peut attendre que la nouvelle arrive au village héliotrope et qu’une armée soit constituée. Alors je vais entrer. Je n’ordonne à aucun de vous de me suivre, mais…

— Tu n’auras pas à le faire, coupa Jarlaxle.

Tous se tournèrent vers lui. Il s’inclina.

— Nous sommes venus pour cela, reprit-il. Nous sommes à ton côté.

Près de lui, Jarlaxle sentit les yeux d’Entreri rivés sur lui.

— Bwahaha ! hurla une fois de plus Athrogate.

— Oui, nous devons bien sûr faire des recherches plus approfondies, dit Canthan.

— Par Dumathoïn ! fit Pratcus.

— Tous ensemble, alors, recommanda Wingham. Avec Arrayan et Olgerkhan, vous vaincrez cette menace. J’en ai la certitude.

— Ces deux-là ? demanda Athrogate en pouffant.

— Ils représentent l’élite de Palischuk, répondit Wingham.

— Alors appelez toute la ville à la rescousse et sauvez-vous vous-mêmes !

— Doucement, mon bon nain, lança Canthan.

— Nous allons passer plus de temps à les traîner derrière nous qu’à chasser l’ennemi, grommela Athrogate. Je ne suis pas pour…

— Assez, mon bon nain, jeta Canthan.

Arrayan vint se placer face au petit être furieux.

— Nous n’échouerons pas, assura-t-elle.

— Bah, fit Athrogate avant de se détourner.

— Deux remplaçants pour nous, murmura Entreri à Jarlaxle, tandis qu’ils franchissaient le sommet de la colline pour rejoindre leurs couvertures respectives.

— Tu ne voudrais pas manquer cette grande aventure, bien sûr.

— Tu étais au courant depuis le début, accusa l’assassin. Les sœurs nous ont envoyés ici pour ça, justement.

— On en a déjà parlé, répliqua le drow. Une bibliothèque est ouverte, de toute évidence, et l’aventure se poursuit.

— La tour que nous avons vaincue ne pouvait pas servir de corps de garde à cette structure, prévint Entreri. Et cette liche nous dépassait.

— Elle a été anéantie.

— Comme mon gantelet.

Jarlaxle cessa de marcher et contempla un moment son ami.

— Tu as raison, concéda-t-il enfin, mais ne t’inquiète pas, car nous trouverons un moyen.

— C’est tout ce que tu as à me dire ?

— Il y a toujours une solution.

— Et on en aura toujours une, je suppose ?

— Naturellement.

— Jusqu’à la dernière fois. Et nous ne vivrons qu’une seule dernière fois.

Jarlaxle médita un instant ces paroles. Puis il haussa les épaules.

 

* * *

 

— La première fois que ces deux-là chuteront, je les écraserai de ma botte, grommela Athrogate, assis sur la toile déchirée de la tente de Canthan.

Il ne cessait de rabâcher les mêmes jérémiades, mais Canthan ne l’écoutait pas. Ses yeux étaient rivés de l’autre côté, là où Wingham était assis en compagnie d’Arrayan et Olgerkhan.

Quelque chose n’allait pas, chez ces deux-là.

— Quoi ? Quoi ? lui demanda le nain, qui n’appréciait guère l’indifférence de Canthan.

Ce dernier se mit à lancer un court sort. Une forme translucide évoquant une oreille apparut et flotta dans les airs devant lui. Dès qu’il souffla dessus, elle s’éloigna vers ceux qui tenaient conversation sur la partie nord du campement. Arrayan s’effaça, laissant Wingham seul avec le corpulent Olgerkhan.

Et Canthan, mais Wingham l’ignorait, bien sûr.

— Tu connais notre accord, fit le vieux demi-orque d’un ton grave.

— Oui.

— Il ne faut pas que les choses aillent trop loin, dit Wingham. Il ne peut pas y avoir de retard dans ton geste si le coup fatal s’avère nécessaire.

— Je sais ! grommela le gros demi-orque.

— Olgerkhan, cette éventualité me blesse autant que toi, assura Wingham. Ce n’est ni mon choix ni mon souhait. Nous suivons la seule route possible, sinon tout est perdu.

Sa voix s’éteignit et Olgerkhan se garda de répondre en voyant Arrayan revenir vers eux.

— Intéressant, marmonna Canthan.

— Quoi ? Quoi ? cria Athrogate.

— Rien, peut-être, répondit le sorcier en se tournant vers son ami.

Il regarda dans l’autre direction et ajouta :

— Ou tout…

 

* * *

 

Tête couverte et visage baissé, les bras dans le dos, Nyungy avait presque perdu tout espoir. Résigné face à son destin, il ne criait même plus.

Puis une main saisit sa capuche et l’ôta doucement. Le vieux sage dévisagea son ami.

— Combien de jours ? soufflèrent ses lèvres craquelées.

— Deux seulement, répondit Wingham. J’ai tenté de venir te voir plus tôt, mais Olgerkhan…

Il soupira et leva ses poignets, d’où pendaient encore des morceaux de corde coupée.

— Ton jeune ami est devenu fou !

— Il protège la fille.

— Ta nièce, dit-il d’un ton accusateur.

Wingham foudroya Nyungy du regard, mais pas longtemps, puis il entreprit de le détacher.

— Simplement tuer…

— Ce n’est pas un meurtre, car elle l’a cherché.

— Sans le vouloir.

— Là n’est pas la question. Tu mettrais la ville en danger pour une seule fille ? demanda le sage.

Une fois encore, Wingham leva les bras, mais Nyungy était trop rusé pour être dupe.

— Tu joues un jeu dangereux, Wingham.

Celui-ci soupira.

— Le jeu a commencé avant même que j’en connaisse les périls. Une fois déclenché, il ne nous laissait aucune autre voie.

— Tu aurais pu éliminer la fille et en terminer.

Wingham se tut l’espace d’un instant.

— Viens, dit-il à son vieil ami. Nous devons préparer la cité.

— Où est la fille ?

— Les héros sont arrivés de la Porte de Vaasie.

— Où est la fille ?

— Elle est entrée dans le château.

Nyungy écarquilla les yeux et parut sur le point de s’écrouler.

— Avec la commandante Ellery, nièce de Gareth Tueurdedragons, expliqua Wingham, et avec Mariabronne le Vagabond.

Nyungy le regarda encore fixement, puis il hocha la tête.

— Olgerkhan est avec elle ?

— Il a l’instruction de ne pas permettre à la structure de la prendre. Quel qu’en soit le prix. Le vieux sage réfléchit.

— Trop périlleux, décréta-t-il en s’éloignant.

— Où vas-tu ?

— Ne viens-tu pas de dire que nous devions préparer la ville ? Mais la préparer à quoi ? À se défendre ou à fuir ?

— Un peu des deux, peut-être, concéda Wingham.

La promesse du Roi-Sorcier
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